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ETES-VOUS UN SALE CON ?

lundi 2 avril 2007

Travailler avec Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant

Une nouvelle histoire de sale con. Merci à l'internaute qui a pris le temps de le rédiger.


Le 31 mars 07

Cela fait maintenant un mois que je noie mon chagrin dans une sorte d’autoflagellation mentale : « Pourquoi ? », « J’aurais dû… », « Peut-être n’aurais-je pas dû… ». Vaines réflexions quand on considère qu’il existe des histoires sans queue ni tête dont malheureusement nous sommes parfois les tristes victimes. Alors, quand j’ai lu un article concernant votre blog, je me suis dit : « J’en ai rêvé, ils l’ont fait »… Car, oui, les sales cons existent ! Parlons-en haut et fort ! C’est une espèce qui est loin d’être en voie de disparition et qui aurait plutôt tendance à pulluler comme des insectes sur un fumier…

J’ai travaillé pendant 1 an dans une entreprise peuplée de sales cons : 9 salariés, 8 femmes dont 3 étaient des vieilles filles plutôt rondouillardes et mal embouchées, 1 chef, et des alliances, clans, non-dits dignes des feuilletons Dallas et Santa-Barbara. J’ai toujours su qu’une équipe exclusivement féminine n’était pas très saine… mais je pensais naïvement que cela n’existait que dans les usines, où les femmes n’avaient peut-être pas choisi leur situation. Balivernes ! Les femmes SONT des pestes et elles le sont d’autant plus lorsqu’elles ont de l’instruction, un poste à responsabilité et la possibilité de faire la pluie et le beau temps dans l’entreprise.

Lorsque je suis arrivée dans cette entreprise, « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » a été désignée comme mon « référent »… Quelle histoire ! Lorsqu’elle me parlait, j’avais l’impression d’avoir 10 ans : elle articulait chaque syllabe comme si j’étais une attardée mentale et me regardait avec condescendance en penchant un peu la tête de côté et me demandant « Vous croyez que ça va aller ? »… Ma foi, je ne sors pas de l’ENA, mais envoyer un courrier à un stagiaire pour le convoquer à une formation, je crois que c’est dans mes cordes…

Lors de mon embauche, mon chef m’avait demandé de l’autonomie et de l’initiative… Ça tombe bien, j’en regorge !! Au bout de 3 mois, je me suis donc permis d’avancer des idées, suggestions, améliorations… J’aurais mieux fait de me casser une patte ce jour là. « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » s’est sentie insultée, trahie. Comme cette femme n’était pas mon responsable, je ne me suis pas franchement sentie concernée par ses états d’âmes et ai continué ma démarche d’amélioration. Un jour, je me suis permis de proposer un article à mon responsable hiérarchique concernant une 2e de couverture pour le catalogue de formation. Lorsque « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » s’en est rendue compte, elle est venue dans mon bureau pour me dire (véridique !) « Cette article risque fort de vous coûter votre place… Si votre article est meilleur que celui du chef, il se sentira vexé. Il a horreur qu’on ait de meilleures idées que lui. » J’ai attendu, attendu… mais finalement, mon chef a apprécié mon article et l’a fait figurer dans le catalogue ! Tiens, bien fait pour ta tronche vieille bique ! J’ai ensuite proposé des articles pour notre site Internet ; j’avais fait une étude comparative entre notre site et les sites de nos concurrents et j’ai osé (Juste ciel !) dire en réunion qu’il convenait de mettre l’accent sur certains domaines pour concurrencer des organismes de formations voisins du nôtre ! Si « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » et ses copines vieilles filles avaient eu une kalachnikov, je ne serais plus de ce monde ! Je pense qu’elles ont vu cette idée comme une remise en cause flagrante de leurs compétences.

En décembre dernier, deux de mes collègues dont « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » se sont littéralement engueulées dans mon bureau… J’aurais dû (attention ! autoflagellation) sortir de mon bureau, au lieu de quoi j’ai plongé mon nez dans des dossiers en faisant du bruit, histoire de manifester ma présence et leur faire comprendre qu’elles devaient peut-être changer de bureau… Vaine tentative. Après coup, je me demande : et si tout cela n’était qu’un un coup monté ? Après leur engueulade, mon chef m’a demandé des explications. J’aurais dû fermer ma gueule, au lieu de quoi j’ai donné un avis tout à fait neutre, externe, objectif et professionnel sans incriminer aucune de mes collègues. À partir de là, tout s’est précipité dans la plus grande confusion !

Cette entreprise proposait une période d’essai d’une année, ponctuée de trois entretiens individuels pour faire le point. Lors de ces entretiens, mon chef semblait tout à fait satisfait de mon travail : propositions, Internet, travail de qualité. Il a relevé ma bonne intégration dans l’équipe. Lors de mon dernier entretien, fin janvier, j’ai même rajouté que le différend entre 2 de mes collègues ne changerait rien à mon comportement vis-à-vis d’elles et que je continuerai de travailler avec elles comme si de rien n’était. À quoi il a répondu : « J’entends bien que cela se passe ainsi ! ». De la part de mon chef, aucune critique, remontrance, inquiétude !

La semaine avant la fin de ma période d’essai, mon chef est parti en congé à l’étranger. Avant son départ, ce trou du cul (passez-moi l’expression !) est venu au bureau un samedi matin, rédiger une note me concernant qu’il a ensuite déposé dans la boîte à lettre de la Direction. Il espérait que les Ressources Humaines feraient le sale boulot à sa place. Et quel boulot ! J’ai été remerciée sans ménagements, sans explications. La RH m’a convoquée pour me dire que ma titularisation était plus que remise en cause, parce que (attention, accrochez-vous !) j’avais des problèmes relationnels ! ! Ils ont rajouté que j’étais irréprochable d’un point de vue professionnel, mais que l’équipe s’était plainte de mon comportement !! QUI, QUOI, QUAND, POURQUOI ? ? Langue de bois et hypocrisie obligent, je n’ai pas eu de réponses à ces questions. La RH m’a laissée jusqu’au retour de mon chef, pour avoir une explication sur ce problème. Le lundi, à son retour de congé, j’ai donc eu une explication d’une heure avec mon chef.

Ce connard m’a reproché de :

- Envoyer trop de mails !
- Faire partie d’un clan !
- Transférer le standard à une collègue sans la prévenir !

Le problème est que :

- La messagerie est un outil indispensable, forcément j’envoie des mails Ducon ! Et moi, contrairement à d’autres sales connes, je n’envoie pas de mails juste pour dire « Merci !
- Je ne fais pas partie d’un clan. J’ai simplement plus d’affinités et de sujets de conversation avec une collègue. Et lorsque nous parlons, nous ne fomentons pas un complot contre l’entreprise et le reste du monde !
- Concernant le standard téléphonique, je ne savais pas qu’il fallait prévenir 48 heures à l’avance par courrier avec accusé de réception !

Bref, des motifs sans queue, ni tête. Le problème est que le spectre de « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » planait derrière mon chef. Elle doit vraisemblablement le tenir par les couilles. Ce trou duc’ de chef a écouté les oiseaux de mauvais augure, a réalisé une enquête auprès de connasses mal baisées et mal dans leur peau pour savoir ce qu’elles pensaient de moi et a rendu son verdict implacable en me taxant presque de bête de Cromagnon associale. Le plus comique, c’est que j’ai rarement travaillé directement avec mon chef : si nous avons parlé l’équivalent de 7 heures sur toute une année, c’est beaucoup. À aucun moment, il n’a eu de problèmes avec moi. Je me rends compte maintenant, que j’apparaissais comme une menace pour quelques connasses : bien dans ma peau, force de proposition, souriante ; j’avais le contact facile avec les différents interlocuteurs… Bref, je gênais et je faisais de l’ombre à quelques mal embouchées. Le problème c’est que je n’ai rien vu ! ! Ces charognes me parlaient, me souriaient, échangeaient quelques traits d’humour avec moi… Je ne les ai pas vues comme des menaces. Pauvre sotte !

J’ai été remerciée après un an… Sur ma lettre de non-titularisation il est noté que je n’ai pas les compétences nécessaires à ce poste en raison de « ma difficulté d’adaptation et de mon manque d’esprit d’équipe ». Vous y croyez ? Comme s’il fallait attendre 1 an pour se rendre compte de ce genre de chose ! ! Hallucinant ! J’ai été mise au courant des ces griefs le dernier jour de ma période d’essai à la dernière heure…

Le plus triste dans cette histoire, c’est que cette rupture est si grotesque que j’ai finie pas me convaincre que j’avais peut-être des difficultés d’adaptation et des problèmes relationnels. On n’est jamais vraiment objectif avec soi-même. Là où je me suis vraiment rendue compte que cette histoire n’est qu’une vaste fumisterie, c’est lorsque j’ai réalisé un test psychotechnique dans une agence intérimaire. Devinez quel est mon potentiel de communication et de relationnel ? 96 % ! ! Si avec ça je ne suis pas ouverte et communicante, je ne sais pas qui l’est ! !

PS : Happy birthday !
Le jour de son anniversaire, mon chef a débarqué au bureau au moment de la pause. Je prenais l’air dehors en compagnie de « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » (avant que je ne sache qu’elle n’était qu’une raclure de fond de bidet). Lorsque je l’ai vu, j’ai dit « Tiens, aujourd’hui, c’est son anniversaire… Ce serait sympa de le lui souhaiter. » Sur quoi « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » s’est écriée « Surtout pas ! On ne connaît pas son humeur ! Si vous lui souhaitez, ça risque de le vexer… Ne le faites surtout pas ! ». Ah bon. J’ai donc échangé le « Bonjour » d’usage avec mon chef et suis retournée vaquer à mes occupations dans mon bureau. À peine étais-je assise que j’ai entendu « Miss-j’me-tartine-d’auto-bronzant » lancer un tonitruant « Joyeux anniversaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire ! »…

Il avait l’air plutôt content qu’on le lui souhaite ! ! Peut-être les sales cons ne s’entendent-ils qu’entre eux ? !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"vieilles filles, rondouillardes"= insultes personnelles
"miss j'me tartine d'auto bronzant"= plaisanterie sarcastique dissimulant un propos vexatoire... est ce bien raisonnable quand on veut denoncer un SC ?